Alexander Kristoff a décroché la sixième place du Championnat du Monde sur route ce dimanche à Wollongong, soit le meilleur résultat de l’histoire par un coureur Intermarché-Wanty-Gobert dans l’épreuve Élites.
La course avait démarré sur les chapeaux de roues, alors qu’une échappée initiale venait de se former, l’équipe de France a accéléré dans le Mount Keira, parvenant à isoler un groupe de trente coureurs dont Lorenzo Rota (Italie), Tadej Pogacar ou encore Wout Van Aert.
Grâce au travail des coéquipiers de Georg Zimmermann (Allemagne), le dangereux groupe de contre a été repris peu après l’entrée dans le circuit local de Wollongong. Taco van der Hoorn (Pays-Bas) a alors pris le contrôle du peloton, maîtrisant l’écart avec l’échappée de 16 coureurs pendant plus de deux heures.
À trois tours de la fin, soit 75 kilomètres de l’arrivée, un nouveau contre a isolé un groupe de 20 coureurs dont Rota, Quinten Hermans (Belgique) et son compatriote Remco Evenepoel. Ce groupe a rapidement pris une minute d’avance sur le peloton désorganisé, qui n’a cessé de perdre du terrain.
Tandis que Evenepoel portait son attaque décisive, Lorenzo Rota a lutté dans la dernière heure de course dans le premier groupe de poursuite, longtemps en lice pour se disputer une médaille. Mais finalement, le peloton est revenu in extremis sur l’Italien, et le Norvégien Alexander Kristoff est parvenu à prendre la sixième place sur la ligne.
« C’était assez connu dans la finale, nous pensions concourir pour une place dans le top 30. L’équipe de France roulait pour Christophe Laporte dans les derniers kilomètres. Nous avons repris plusieurs groupes, il y avait tellement de coureurs partout et plus de place pour se faufiler dans le sprint. Ma sixième place sort de nulle part. Ce n’est qu’après l’arrivée que j’ai compris que nous étions en lice pour les médailles. Je regrette ne pas avoir fait un bon sprint, avec un peu plus de chance je pouvais terminer sur le podium. Mais je suis très satisfait de ma performance. J’ai démontré que j’étais encore capable de faire une belle place sur les Mondiaux, qui plus est sur un tracé aussi difficile que celui-ci. Maintenant, j’attends avec impatience Binche-Chimay-Binche, ma prochaine course chère à l’équipe Intermarché-Wanty-Gobert et ses partenaires. »
« Il est difficile de décrire ce qu’il s’est passé dans la finale. Sans radio, aucun des coureurs présents dans le groupe de poursuite n’avait une idée des écarts. On a donc tous joué un peu, on a attendu. Finalement, le peloton est revenu en trombe dans le dernier kilomètre et nous a avalé. Il y a des regrets car une médaille était à portée de main. C’est d’autant plus dommage que les jambes étaient là. Malgré tout, avec deux coureurs dans le top 10 final, on a démontré que l’Italie était toujours forte quand elle court soudée. Après sept années en tant que coureur professionnel, j’ai enfin reçu la chance de représenter la Squadra Azzurra. Je pense avoir honoré cette confiance aujourd’hui. »
« Je suis très heureux qu'ensemble nous ayons réussi à offrir le titre mondial à la Belgique, nous étions venus ici pour cela ! L’équipe belge a réalisé une course fantastique. Il s’en est fallu de peu pour qu’un deuxième coureur termine sur le podium. Nous avons toujours répondu présent quand il le fallait. D’abord, quand l’équipe de France a accéléré dans le Mont Keira, comme nous l’avions prédit. Nous avions trois coureurs présents devant, de là Stan Dewulf a pris le contrôle. À trois tours de la fin, Remco Evenepoel et moi sommes partis dans le Mount Pleasant et nous avons retrouvé Pieter Serry. À tout moment, nous avions la course sous contrôle. Remco a finalement laissé parler ses jambes, et je n’avais plus qu’à neutraliser les tentatives de contre-attaques. Je suis heureux d’avoir rempli à bien ma mission ! »
