Mardi dernier, Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux avait entamé la deuxième semaine du Tour d’Italie (2.UWT) de la plus belle des manières, grâce à une victoire d’étape décrochée par Biniam Girmay à Jesi, au terme d’une formidable prestation collective. Premier coureur originaire d’Érythrée à s’imposer sur un Grand Tour, Girmay a également obtenu cinq autres top cinq.
Deux jours après ce succès historique, Lorenzo Rota a failli réitérer l’exploit à Gênes. Deuxième à l’arrivée, il faisait a pu jouer la victoire après avoir intégrer la bonne échappée aux côtés de Rein Taaramäe (9ème). Un exploit collectif qui a permis à la World Team d’occuper la tête du classement par équipe durant deux jours supplémentaires.
Comme lors de la première semaine, Domenico Pozzovivo et Jan Hirt on accompagné les meilleurs grimpeurs. Les deux hommes se sont classés respectivement 5ème et 11ème à Turin, au terme d’une étape d’une rare intensité. À l’aube de la troisième et dernière semaine, les deux hommes sont respectivement cinquième et douzième du classement général.
À l’occasion du troisième jour de repos, Domenico Pozzovivo a évoqué son ressenti à la presse.
« En début de ce Giro, j'espérais pouvoir concourir pour une place dans le top dix du classement final. Je suis donc très content de la position que j’occupe actuellement. La dernière semaine sera particulièrement exigeante, et quoi qu’il arrive, je ferai tout pour atteindre mon objectif. Pour y parvenir, il faudra répondre présent chaque jour. » « Parmi les étapes de montagne qu’il nous reste à accomplir, celle qui mène à l’ascension de Marmolada est probablement la plus importante. Mais comme nous l'avons vu à Turin, la décision peut survenir à n’importe quel moment. Je suis confiant en vu du contre-la-montre final à Vérone, où je pourrai peut-être gagner du temps, car mes concurrents du haut du classement sont principalement des purs grimpeurs. Ma priorité est d’accompagner les favoris dans les ascensions les plus difficiles, et si je peux améliorer ma position en adoptant un comportement offensif, je ne laisserai certainement pas passer cette opportunité. » « Je suis convaincu que collectivement, nous pouvons maintenir un niveau élevé dans cette dernière semaine qui sera décisive. Je suis très satisfait du soutien que je reçois de la part de mes coéquipiers, nous connaissons les capacités de chacun et communiquons bien. Avec Jan Hirt, Lorenzo Rota et Rein Taaramäe, nous avons un solide groupe de grimpeurs. » « Quand je repense à ma première participation en 2005, je constate que le cyclisme a connu une évolution majeure. La principale différence est l’intensité quotidienne des étapes, plus élevée qu’il y a quinze ans. La préparation est également devenue beaucoup plus poussée. Pour ce Giro, j’ai cumulé trois blocs d'entraînement intenses, alors que je n’avais fait qu’un seul stage en altitude en 2005. Je suis fier d'avoir su m'adapter à ce nouveau style de course au fil des années et de pouvoir encore rivaliser avec le haut du classement ! »
« Nous avons construit notre sélection pour ce Giro d'Italia autour de deux leaders et deux objectifs principaux. En parallèle de notre chasse pour la victoire d'étape, nous nourrissions des ambitions de classement général avec Domenico Pozzovivo. À l’heure du deuxième jour de repos, notre objectif d’un top 10 au classement final semble désormais réaliste. Ce qui explique notre position favorable aujourd’hui, c’est que tous les coureurs sont impliqués, solidaires les uns envers les autres. Ce qu’a réalisé Domenico le jour de la victoire de Biniam en était la preuve ultime. Tous nos coureurs sont désormais focalisés pour accompagner au mieux notre grimpeur italien jusqu'à Vérone, car il peut encore se passer beaucoup de choses au cours de cette dernière semaine. Nous avons l'intention de continuer à courir offensivement, car c'est grâce à cette stratégie que Lorenzo Rota et Rein Taaramäe ont frôlé la victoire d'étape à Gênes et à l’Etna. »
